Jean Charles Marchiani et les prises d’otages


Certains de ceux qu’il a sauvés au cours de ses années de service pour la nation le considèrent vraiment comme leur sauveur. Il est vrai que Jean Charles Marchiani a réussi à résoudre les affaires les plus épineuses d’une manière pacifique, sans jamais avoir recours aux armes ou à livrer des combats sur le front. Au cours de ses années auprès de Charles Pasqua et même après, Jean Charles Marchiani a été confronté à des problèmes de prise d’otages où il a usé de toutes ses connaissances, de son réseau d’informateurs et de ses relations pour faire aboutir chaque cas à des fins heureuses. On se souviendra surtout de la prise d’otage au Liban et de celle de Bosnie.

La prise d’otage au Liban

La première affaire de prise d’otage à laquelle Jean Charles Marchiani a participé s’est déroulée à la fin des années 80, plus précisément en mai 1988. C’est cette année-là que Jean Charles Marchiani réussit à faire libérer des otages restés aux mains du Hezbollah depuis trois ans après seulement quelques mois de négociation. Les services officiels de l’État ont bien évidemment pris l’affaire en main à ses débuts, mais à l’arrivée de Charles Pasqua au ministère de la Défense et voyant leur incompétence, il décide de confier le reste des opérations pour des négociations en parallèle, à Jean-Charles Marchiani devenu alors son conseiller et son chef de cabinet. C’est ainsi ce dernier qui réussit à libérer les trois otages de leurs longues captivités quand ils n’y croyaient plus. Selon des sources journalistiques, il aurait mené des négociations croisées entre Beyrouth et Téhéran pour la résolution de cette affaire.

La libération des otages retenus en Bosnie

Une autre affaire à laquelle Marchiani a participé est aussi celle des otages retenus en Bosnie, cette fois en 1995, au mois d’août. Deux pilotes ont vu leur appareil se faire abattre au dessus de la Bosnie, les deux pilotes s’en étant sorti, ils ont été gardés en captivités. Quand la DGSE échoue lamentablement dans les tentatives de libération, le président Chirac décide de confier l’affaire à d’autres personnes, notamment au cabinet de Charles Pasqua. Jean-Charles Marchiani se retrouve ainsi encore une fois à user de ses talents de négociateurs pour faire rentrer les otages sains et saufs. Il s’entoure de nombreuses personnes dont Arcadi Gaydamak qui l’aida à l’époque à faire libérer les otages. Il aura fallu près de 14 semaines de négociations avec les services secrets russes et  yougoslaves pour arriver à faire rentrer les otages au pays.