Quitter son entreprise et se reconvertir, c’est possible?


Près de la moitié de la population active aspire à une reconversion professionnelle. Le désir de se réorienter est souvent lié à une forme d’ennui dans son travail actuel. Cela peut être aussi la marque de conditions difficiles à vivre à travers son emploi, que cela soit physiquement ou psychologiquement. De nouveaux désirs se façonnent avec l’âge, souvent bien plus réalistes et concrets qu’à l’aube de sa vie professionnelle.

La négociation d’une rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle est un moyen, à l’amiable, qui permet à l’employeur et au salarié, en CDI, de trouver un accord sur les conditions de cessation du contrat de travail qui les lie. En guise d’argument, le salarié pourra mettre en avant son désir de reconversion professionnelle, son souhait de devenir indépendant ou son envie de reprendre une formation. On notera que ce mode de rupture ne peut être réalisé que d’un commun accord. Il doit permettre au salarié de partir dans de bonnes conditions tout en soignant au mieux sa sortie.

Cerner au mieux ses motivations et réaliser un bilan de compétences

Inutile de songer à une reconversion professionnelle si l’on a pas parfaitement défini et cerné ses nouvelles aspirations. Ces dernières doivent être mûrement réfléchies et ne pas être simplement la résultante d’une envie passagère ou d’un phénomène de compensation.
On pensera, en préambule, à réaliser un bilan de compétences. Souvent méconnu, voire négligé ou sous-estimé, il se présente en général comme le véritable point de départ de sa reconversion. Il peut s’apparenter à un authentique travail sur soi. Il est réalisé par le biais d’un spécialiste, souvent sur plusieurs semaines et a pour vocation de mettre en évidence les différentes compétences, tant professionnelles que personnelles. Il va également permettre de définir si les motivations sont bien réelles.

L’importance de bien se former

Se reconvertir implique dans la plupart des cas d’entreprendre une formation. Cette démarche n’est pas anodine. Changer de profession nécessite l’apprentissage de nouvelles connaissances et bien souvent le retour aux études. Lorsque l’on travaillait depuis plusieurs années en mode pilotage automatique, il n’est jamais facile de retourner sur les bancs et de s’astreindre à une nouvelle discipline de travail. Il faut retrouver les réflexes liés à l’organisation et accepter de passer du temps à étudier, au détriment souvent de sa vie sociale et de son entourage familial.

Envisager sa reconversion comme un défi

Se reconvertir, c’est bien souvent un véritable challenge. Il faut être capable de s’armer de courage et de patience et surtout envisager sa réorientation comme un réel tremplin. Ce dernier se veut comme le vecteur d’une vie nouvelle, avec davantage de sens et doit conduire à la pleine réalisation de soi sur le plan professionnel. Quitter son job et se reconvertir est une chose possible mais qui demande beaucoup de volonté et surtout une bonne dose de discernement. Une fois la machine lancée, il suffit de foncer et de s’investir pleinement dans son projet pour généralement parvenir sans trop de peine à son objectif.
Différentes formations ont actuellement la cote en terme de reconversion. Les métiers commerciaux et de la vente, qui offrent de nombreux débouchés, les professions du web comme par exemple web designer ou alors la réorientation dans le domaine l’optique. La formation d’opticien-lunetier, très en vogue en ce moment, en est un bon exemple. Elle débouche neuf fois sur dix sur un emploi dans les trois mois qui suivent l’obtention du diplôme, avec un salaire très attractif et la possibilité de se mettre facilement à son compte.